Psychologue clinicienne, diététicienne nutritionniste, spécialiste des TCA

Thérapies

"Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j'apprends."
Nelson Mandela

Fruit des recherches de la psychologie scientifique, les Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC) ont vu le jour aux Etats Unis dans les années 1960. Leur efficacité est régulièrement testée par des études internationales. Les TCC sont reconnues dans le traitement de la plupart des troubles psychopathologiques notamment les troubles du comportement alimentaire (TCA) et les phobies.

Un modèle théorique et un axe de travail tridimensionnel.

Dans les TCC, toute problématique fait l’objet d’une compréhension à travers trois composantes : les pensées, les émotions et le comportement. Ces trois composantes sont en perpétuelle interaction. Chaque situation vécue s’accompagne de pensées propres à chacun (reposant le plus souvent sur des croyances) qui vont entraîner une ou des émotions ; et ces pensées et ces émotions vont alors déterminer un comportement.

Avant de commencer la thérapie proprement dite, patient et thérapeute travailleront à la compréhension du problème en s’aidant de l’observation des pensées, des émotions et des comportements.

Par exemple : je vais à une soirée et il pleut (situation), je pense que ma coiffure ne va pas résister, que je ne vais pas être jolie, du coup, je me sens triste (émotion), je risque d’annuler ma soirée (comportement). On constate bien que, en fonction de ce que la personne va se dire, dépend le reste de sa soirée (son comportement).

Le travail sera également tridimensionnel, il s’axera aussi bien sur les pensées, que sur les émotions, que sur les comportements.

Une collaboration active entre patient et thérapeute.

Patient et thérapeute vont collaborer activement, ensemble, tout au long de la prise en charge. Les séances se déroulent en face à face.

Après avoir suffisamment investigué pour mettre en évidence le trouble, le mal être, patient et thérapeute vont se mettre d’accord sur un objectif. La caractérisation du trouble s’effectue à partir des observations enregistrées par le patient à la demande du thérapeute.

Puis, grâce à des exercices adaptés, donnés par le thérapeute, le patient va pouvoir petit à petit entrer dans un processus de changement. Ce dernier pourra orienter le patient vers des techniques de relaxation ou de pleine conscience afin de diminuer le stress ou les pensées négatives,  si cela s’avère nécessaire.

Cette manière de procéder demande un engagement fort et durable aussi bien de la part du patient que du thérapeute.

Le thérapeute est là pour fournir toutes les explications dont le patient peut avoir besoin et qu’il peut désirer. Le thérapeute soutient et encourage la personne qu’il aide, il fait preuve d’empathie.

Les exercices vont permettre au patient d’apprendre d’autres manières de se comporter. Le changement provient pour une part non négligeable de la répétition de ces exercices permettant de créer de nouvelles habitudes.

Le thérapeute pourra être amené à confirmer, à mesurer l’intensité du trouble grâce à des tests homologués. Il pourra renouveler la passation de ces derniers en cours et ou en fin de thérapie pour constater les progrès engendrés.

Une thérapie centrée sur l’ici et maintenant

Les TCC travaillent dans l’ici et maintenant, sur le trouble, le mal être actuel, rencontré par le patient. Bien que se préoccupant de la situation actuelle du patient, elles ne négligent pas pour autant les données de l’enfance.

En général, il ne suffit pas de connaître l’origine d’un trouble pour s’en guérir.

Chez celui qui consulte, pensées, émotions, comportements négatifs sont bien présents ayant pris un statut d’automatismes, et c’est à eux, en tout premier lieu que s’attaquent les TCC.

Dans un second temps, si les troubles persistent, il pourra s’avérer nécessaire d’envisager une Thérapie Des Schémas.


La thérapie des schémas est due à Jeffrey Young, psychologue, qui commença à concevoir cette thérapie dans les années 1990 aux Etats Unis

Celle-ci utilise les outils et concepts des thérapies cognitivo-comportementales qui se voient enrichis par d’autres concepts (l’attachement par exemple) et d’autres méthodes (travail sur des souvenirs douloureux).

La thérapie des schémas prend pour cible des problématiques dites chroniques qui resurgissent, périodiquement, se perpétuent, en fonction des évènements de vie et qui gâchent l’existence de la personne.

Les schémas sont des croyances profondes sur nous-mêmes et le monde, acquises dans l’enfance ou l’adolescence, associant de manière inconsciente: pensées (cognitions), souvenirs, émotions, et sensations corporelles. Ces schémas peuvent être adaptés ou inadaptés (dysfonctionnels).

Si les besoins affectifs fondamentaux de l’enfant sont satisfaits, l’enfant pourra se construire harmonieusement. A l’inverse, il risque de développer des schémas inadaptés (dysfonctionnels) qui ne manqueront pas de venir le perturber émotionnellement tout au long de sa vie, dans nombre de situations, avec un sentiment de répétition.

La thérapie des schémas s’intéresse aux schémas précoces inadaptés.

Les schémas dysfonctionnels prennent forme dans l’enfance ou l’adolescence pour nous permettre de nous adapter, de supporter, un environnement, une situation familiale, parfois hostiles. De tels schémas avaient leur utilité dans le jeune âge, mais le problème surgit lorsque l’individu les reproduit alors qu’ils ont perdu leur raison d’être.

Selon Jeffrey Young, il existe dix-huit schémas dysfonctionnels : Manque Affectif, Abandon, Méfiance/Abus, Isolement social, Imperfection, Echec, Dépendance/Incompétence, Peur du danger ou de la maladie, Fusionnement/Personnalité atrophiée, Assujettissement, Abnégation, Inhibition émotionnelle, Idéaux exigeants, Droits personnels exagérés, Contrôle de soi et Autodiscipline insuffisants, Recherche d’approbation, Négativité/ Pessimisme, Punition.

Chaque individu réagit aux schémas dysfonctionnels d’une façon qui lui est propre.

Trois manières de réaction sont possibles :

La capitulation : la personne se plie à son schéma.

La fuite : la personne évite d’être sensible au schéma, elle va bien souvent trouver un refuge dans la nourriture, la drogue, l’alcool, le travail…

La contre-attaque : la personne fait le contraire de ce que lui dicte son schéma.

La plupart des gens ont recours à un mélange de capitulation, de fuite, et de contre-attaque selon les moments.

La thérapie des schémas permet d’assouplir les schémas dysfonctionnels et ainsi d’adopter des conduites plus adaptées à son propre environnement actuel.


Il propose un accompagnement psycho-nutritionnel face à un problème de poids.

L’approche est basée sur la régulation alimentaire et émotionnelle et met en avant la notion de poids d’équilibre ou poids de forme.

Le GROS propose ainsi trois grands axes de travail :

La restriction cognitive pour cheminer vers un comportement alimentaire régulé,  basé sur l’écoute des sensations alimentaires (faim, satiété).

La prise en compte des émotions : repérage, ressenti corporel, acceptation.

L’acceptation de son poids d’équilibre, le réinvestissement du corps mal-aimé, l’acceptation de soi. Ce volet pourra développer les compétences sociales et visera à améliorer l’estime de soi.

Ces trois axes utiliseront certains outils de la Thérapie Cognitivo-Comportementale. Ces outils seront avant tout l’observation sans jugement, l’exposition à des situations nouvelles.

Cette méthode rend ici aussi le patient actif dans sa propre prise en charge. Elle travaille à la fois le psychisme et le corps en vue de rétablir une connexion entre ces deux pôles de la personne. Connexion, très fréquemment mise à mal dans les problèmes de poids.